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Gastrostomie percutanée endoscopique versus alimentation naso‐gastrique chez l'adulte souffrant de troubles de la déglutition

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Abstract

Contexte

Un certain nombre de problèmes médicaux peuvent compromettre le passage de la nourriture à travers le tube digestif. L'alimentation par sonde naso‐gastrique (SNG) est une technique classique et éprouvée de longue date, bien que son utilisation prolongée puisse entraîner des complications telles que des lésions des narines, la sinusite chronique, le reflux gastro‐œsophagien et la pneumonie par aspiration. Une autre méthode de perfusion, la gastrostomie percutanée endoscopique (GPE), est généralement utilisée quand une alimentation entérale est nécessaire sur une plus longue période. Il y a une forte demande de GPE chez les patients souffrant de troubles de déglutition, bien qu'il n'y ait pas de preuve régulière de son efficacité et de son innocuité par rapport à la SNG.

Objectifs

Évaluer l'efficacité et l'innocuité de la GPE par rapport à la SNG chez l'adulte souffrant de troubles de déglutition, par la mise à jour de notre précédente étude Cochrane.

Stratégie de recherche documentaire

Nous avons effectué une recherche dans The Cochrane Library, MEDLINE, EMBASE et LILACS de leur origine respective jusqu'à septembre 2011, et nous avons également contacté les principaux chercheurs dans le domaine. Aucune restriction concernant la langue ne s'appliquait à cette recherche.

Critères de sélection

Nous avions prévu d'inclure des essais contrôlés randomisés comparant la GPE à la SNG chez les adultes atteints de troubles de la déglutition ou de dysphagie nécessitant un soutien nutritionnel, et souffrant de maladies sous‐jacentes. Le principal critère de jugement était l'échec de l'intervention (p.ex. alimentation interrompue, blocage ou fuite de la sonde, non‐observance du traitement).

Recueil et analyse des données

Les auteurs de la revue ont effectué la sélection, l'extraction des données et l'évaluation de la qualité méthodologique des études. Pour les variables dichotomiques et continues, nous avons utilisé respectivement le risque relatif (RR) et la différence moyenne (DM), avec modèle statistique à effets aléatoires et intervalle de confiance (IC) à 95 %. Nous avons considéré qu'il y avait hétérogénéité statistique lorsque I² > 50 %.

Résultats principaux

Nous avons inclus neuf études contrôlées randomisées. Nous n'avons pas identifié d'études éligibles nouvelles publiées après la date de recherche bibliographique de notre précédente revue (août 2009). L'intervention avait échoué chez 19 patients sur 156 dans le groupe de GPE et chez 63 /158 dans le groupe de SNG (RR 0,24 ; IC à 95 % 0,08 à 0,76 ; P = 0,01 ; en faveur de la GPE). Il n'y avait pas de différence statistiquement significative entre les groupes de comparaison au niveau des complications (RR 1,00 ; IC à 95 % 0,91 à 1,11 ; P = 0,93).

Conclusions des auteurs

La GPE était associée à une plus faible probabilité d'échec de l'intervention, ce qui suggère que la procédure endoscopique est plus efficace et sûre que la SNG. Il n'y a pas de différence significative pour les taux de mortalité entre les groupes de comparaison ni pour la pneumonie, indépendamment des maladies sous‐jacentes (diagnostic médical). Les études futures devraient comprendre des périodes de suivi planifiées et mises en œuvre, la technique de gastrostomie et l'expérience des professionnels afin de permettre une analyse par sous‐groupe plus détaillée.

PICO

Population
Intervention
Comparison
Outcome

El uso y la enseñanza del modelo PICO están muy extendidos en el ámbito de la atención sanitaria basada en la evidencia para formular preguntas y estrategias de búsqueda y para caracterizar estudios o metanálisis clínicos. PICO son las siglas en inglés de cuatro posibles componentes de una pregunta de investigación: paciente, población o problema; intervención; comparación; desenlace (outcome).

Para saber más sobre el uso del modelo PICO, puede consultar el Manual Cochrane.

Plain language summary

Soutien nutritionnel pour adultes ayant des difficultés à avaler

Un certain nombre de problèmes médicaux peuvent compromettre la progression de la nourriture dans le tube digestif. Les patients présentant des troubles de déglutition peuvent développer un mauvais statut nutritionnel qui affectera leur capacité de rétablissement après une maladie, une opération ou des blessures. Les pathologies associées aux troubles de la déglutition comprennent les maladies neurologiques, la démence, les cancers de la tête et du cou, la sclérose latérale amyotrophique, les obstructions physiques et la dysphagie consécutive à un AVC. L'alimentation par sonde naso‐gastrique est une technique de soutien nutritionnel éprouvée de longue date ; la sonde peut être insérée par une infirmière. La gastrostomie percutanée endoscopique (GPE) implique l'insertion directe d'une sonde d'alimentation dans l'estomac à travers l'abdomen ; elle est particulièrement utile lorsqu'une alimentation entérale est exigée pour une longue période de temps. L'utilisation prolongée d'une sonde nasale peut entraîner des complications telles que l'endommagement du nez et du larynx, la sinusite chronique, le reflux gastro‐œsophagien et la pneumonie par aspiration.

Nous avons obtenu pour cette revue les données actualisées de neuf études contrôlées comparant la sonde naso‐gastrique à la GPE chez un total de 686 patients. Sept études avaient mesuré l'interruption d'alimentation, le blocage ou les fuites de la sonde d'alimentation ou le manque d'observance du traitement chez 314 patients randomisés entre sonde naso‐gastrique et GPE. Les études montraient une plus forte probabilité d'échec du traitement et de développement d'une pneumonie avec une sonde naso‐gastrique. Le nombre de décès ne différait pas entre les deux méthodes, pas plus que la fréquence globale des complications. Parmi les possibles limitations de cette revue on mentionnera les petits effectifs de la majorité des études, qui s'expliquent par le coût élevé de la GPE et l'exigence d'endoscopie associée à son utilisation, les difficultés d'ordre opérationnel pour réaliser un essai clinique dans ce domaine et les longueurs variées de suivi des patients dans les différentes études (de pas plus de quatre semaines à six mois).