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Prostaglandine vaginale (PGE2 et PGF2a) dans le déclenchement du travail à terme

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Abstract

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Contexte

Les prostaglandines sont administrées pour le déclenchement du travail depuis les années 60. Notre travail initial privilégiait la prostaglandine F2a car la prostaglandine E2 était considérée comme étant inadaptée pour plusieurs raisons. Avec le développement d'autres voies d'administration, des comparaisons ont été réalisées entre différentes formulations de prostaglandines vaginales.

Objectifs

Déterminer les effets des prostaglandines E2 et F2a vaginales dans la maturation cervicale ou le déclenchement du travail au troisième trimestre par rapport à un placebo/l'absence de traitement ou à d'autres prostaglandines vaginales (sauf le misoprostol).

Stratégie de recherche documentaire

Nous avons effectué des recherches dans le registre d'essais du groupe Cochrane sur la grossesse et la naissance (mai 2009) et les bibliographies des articles pertinents. Nous avons mis à jour ces recherches le 24 février 2012 et ajouté les résultats à la section de classification en attente.

Critères de sélection

Des essais cliniques comparant l'administration de prostaglandines vaginales pour la maturation cervicale ou le déclenchement du travail au troisième trimestre à un placebo/l'absence de traitement ou à d'autres méthodes susmentionnées dans une liste prédéfinie de méthodes de déclenchement du travail.

Recueil et analyse des données

Nous avons indépendamment évalué la qualité méthodologique des études et extrait des données.

Résultats principaux

Soixante‐trois études (10 441 femmes) ont été incluses.

La prostaglandine E2 comparée à un placebo ou à l'absence de traitement diminuait les probabilités de non‐obtention d'un accouchement par voie basse dans les 24 heures (18,1 % contre 98,9 %, risque relatif (RR) 0,19, intervalle de confiance (IC) à 95 % 0,14 à 0,25, deux essais, 384 femmes). Les risques que le col de l'utérus reste défavorable ou inchangé étaient en baisse (21,6 % contre 40,3 %, RR 0,46, IC à 95 % 0,35 à 0,62, cinq essais, 467 femmes), ainsi que les risques liés à l'administration de supplément d'ocytocine (35,1 % contre 43,8 %, RR 0,83, IC à 95 % 0,73 à 0,94, 12 essais, 1 321 femmes), lorsque la PGE2 était comparée à un placebo. Il n'y avait aucune preuve concernant une différence entre les taux de césarienne, malgré une hausse des risques d'hyperstimulation utérine avec des variations de la fréquence cardiaque fœtale (4,4 % contre 0,49 %, RR 4,14, IC à 95 % 1,93 à 8,90, 14 essais, 1 259 femmes).

Un comprimé, un gel et une éponge de PGE2 semblent être aussi efficaces les uns par rapport aux autres et l'administration d'inserts de PGE2 à libération prolongée semble être liée à une diminution des taux d'accouchement par voie basse instrumentalisés (9,9 % contre 19,5 %, RR 0,51, IC à 95 % 0,35 à 0,76, NST 10 (6,7 à 24,0), cinq essais, 661 femmes) par rapport à un gel ou un comprimé de PGE2 vaginale.

Conclusions des auteurs

La PGE2 augmente les taux d'accouchement par voie basse réussis dans un délai de 24 heures et la favorabilité du col de l'utérus, sans augmenter les taux d'accouchement opératoires. La PGE2 vaginale à libération prolongée est plus efficace que le gel de PGE2 vaginale quant à certains résultats étudiés.

D'autres recherches seront nécessaires pour évaluer le meilleur agent de distribution de prostaglandines vaginales et devront inclure, dans la mesure du possible, un examen d'analyse des coûts.

[Remarque : Les 10 références figurant dans la section de classification en attente de la revue pourraient modifier les conclusions de la revue à l'issue de leur évaluation.]

PICO

Population
Intervention
Comparison
Outcome

El uso y la enseñanza del modelo PICO están muy extendidos en el ámbito de la atención sanitaria basada en la evidencia para formular preguntas y estrategias de búsqueda y para caracterizar estudios o metanálisis clínicos. PICO son las siglas en inglés de cuatro posibles componentes de una pregunta de investigación: paciente, población o problema; intervención; comparación; desenlace (outcome).

Para saber más sobre el uso del modelo PICO, puede consultar el Manual Cochrane.

Plain language summary

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Prostaglandine vaginale (PGE2 et PGF2a) dans le déclenchement du travail à terme

Les prostaglandines vaginales sont une méthode sûre et efficace de déclenchement du travail. L'administration de ces médicaments n'est pas liée à une augmentation du nombre d'accouchements opératoires. Les prostaglandines sont sécrétées naturellement par l'organisme. Elles jouent un rôle dans la maturation cervicale et le déclenchement du travail. Des préoccupations relatives à la sécurité de la mère ou du bébé rendent parfois nécessaire le déclenchement artificiel du travail. Les prostaglandines synthétiques peuvent être administrées et sont disponibles sous la forme de comprimés, de gels, de suppositoires et d'éponges vaginales. Leurs schémas posologiques présentant plusieurs applications, posologies et délais entre les doses varient considérablement. Les éponges à libération prolongée réduisent le nombre d'applications requises et, par conséquent, le nombre d'examens vaginaux.

La présente revue a pour objectif de déterminer l'efficacité et la sécurité des prostaglandines vaginales dans la maturation cervicale et le déclenchement du travail au troisième trimestre par rapport à un placebo ou à l'absence de traitement ou à d'autres prostaglandines vaginales (sauf le misoprostol). Nous avons identifié 63 études contrôlées randomisées impliquant un total de 10 441 femmes. La prostaglandine E2 vaginale est un agent déclencheur efficace car il augmente les probabilités d'accouchement par voie basse dans un délai de 24 heures sans aucune preuve d'effet sur les taux de césarienne. Les besoins en supplément d'ocytocine étaient en baisse. Les comprimés, gels ou éponges de prostaglandine E2 semblent être aussi efficaces les uns par rapport aux autres. Des inserts à libération prolongée diminuaient le nombre d'accouchements vaginaux instrumentalisés par rapport au gel ou à un comprimé de PGE2 vaginale, un effet qui était plus notable chez les femmes présentant un col de l'utérus défavorable. En comparant la prostaglandine E2 vaginale à un placebo ou à l'absence de traitement, les risques d'hyperstimulation utérine avec des variations de la fréquence cardiaque fœtale étaient en hausse. Les éponges à libération prolongée étaient liées à des tendances d'hyperstimulation en hausse, avec et sans variation de la fréquence cardiaque fœtale, par rapport au gel ou aux comprimés. Les posologies à dose faible, comme définies dans la revue, semblent être aussi efficaces que les posologies à dose élevée.

Les essais inclus contenaient des données très limitées concernant la durée du travail et la satisfaction des patientes. Quelques études ont examiné des problèmes de sécurité liée à l'administration ambulatoire de prostaglandines vaginales pour le déclenchement du travail.