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Tocodynamométrie interne versus externe lors du déclenchement ou de l'accélération du travail

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Contraer todo Desplegar todo

Résumé scientifique

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Contexte

Les contractions utérines peuvent être enregistrées à l'aide d'une tocodynamométrie externe (TE) ou après une rupture des membranes à l'aide d'une tocodynamométrie interne (TI). La surveillance de la fréquence des contractions est importante, surtout lors de l'administration d'ocytocine par voie intraveineuse, car une activité utérine excessive (hyperstimulation ou tachysystolie) peut provoquer une détresse fœtale. Lors du déclenchement du travail, ainsi que lors de son accélération en administrant de l'ocytocine par voie intraveineuse, certains cliniciens préfèrent surveiller la fréquence et l'intensité des contractions à l'aide d'une TI plutôt que d'une TE, car un cathéter de pression intra‐utérine mesure l'activité intra‐utérine de façon plus précise qu'un dispositif extra‐abdominal de tocodynamométrie. Toutefois, l'insertion d'un cathéter intra‐utérin présente des coûts plus élevés, mais aussi des risques éventuels pour la mère et son enfant.

Objectifs

Évaluer l'efficacité de la TI par rapport à l'utilisation de la TE lors de l'administration d'ocytocine par voie intraveineuse pour le déclenchement ou l'accélération du travail.

Stratégie de recherche documentaire

Nous avons effectué des recherches dans le registre d'essais du groupe Cochrane sur la grossesse et la naissance (11 avril 2012) et dans PubMed (de 1966 au 7 mars 2012).

Critères de sélection

Nous avons inclus tous les essais contrôlés randomisés publiés contenant des données de femmes chez lesquelles une TI était comparée à une TE pour le déclenchement ou l'accélération du travail par ocytocine. Nous avons exclu les essais utilisant des méthodes quasi randomisées pour l'assignation du traitement. Nous n'avons trouvé aucune étude non publiée ou en cours à ce sujet.

Recueil et analyse des données

Deux auteurs de la revue ont indépendamment évalué l'éligibilité et les risques de biais des essais, mais ont aussi extrait des données. L'exactitude des données a été vérifiée. Nous avons contacté les auteurs des études afin d'obtenir des informations complémentaires, chaque fois que cela était nécessaire.

Résultats principaux

Trois essais, totalisant 1 945 femmes, ont été inclus. Dans l'ensemble, les risques de biais dans ces trois essais étaient mixtes. Aucune complication sérieuse n'a été rapportée dans les essais et aucun décès néonatal ou maternel ne s'est produit. Les résultats néonataux n'étaient pas statistiquement différents entre les groupes : score Apgar inférieur à sept à cinq minutes (RR 1,78, IC à 95 % 0,83 à 3,83 ; trois études, n = 1 945) ; pH de l'artère ombilicale inférieur à 7,15 (RR 1,31, IC à 95 % 0,95 à 1,79 ; une étude, n = 1 456) ; pH de l'artère ombilicale inférieur à 7,16 (RR 1,23, IC à 95 % 0,39 à 3,92 ; une étude, n = 239) ; admission en unité de soins intensifs néonataux (RR 0,34, IC à 95 % 0,07 à 1,67 ; deux études, n = 489) et une hospitalisation de plus de 48 heures (RR 0,92, IC à 95 % 0,71 à 1,20 ; une étude, n = 1 456). Les risques combinés d'un accouchement instrumental (notamment une césarienne, une extraction par ventouse et forceps) n'étaient pas significativement différents d'un point de vue statistique (RR 1,05, IC à 95 % 0,91 à 1,21 ; trois études, n = 1 945). L'hyperstimulation était rapportée dans deux études (n = 489), mais il n'y avait aucune différence statistiquement significative entre les groupes (RR 1,21, IC à 95 % 0,78 à 1,88).

Conclusions des auteurs

Cette revue n'a trouvé aucune différence entre les deux types de surveillance (tocodynamométrie interne ou externe) pour aucun des résultats maternels ou néonataux. Étant donné que cette revue se base sur trois études (N = 1 945 femmes) de qualité moyenne, il existe des preuves insuffisantes pour recommander l'utilisation d'une forme de tocodynamométrie par rapport à une autre aux femmes dont le déclenchement ou l'accélération du travail s'effectue en administrant de l'ocytocine par voie intraveineuse.

PICO

Population
Intervention
Comparison
Outcome

El uso y la enseñanza del modelo PICO están muy extendidos en el ámbito de la atención sanitaria basada en la evidencia para formular preguntas y estrategias de búsqueda y para caracterizar estudios o metanálisis clínicos. PICO son las siglas en inglés de cuatro posibles componentes de una pregunta de investigación: paciente, población o problema; intervención; comparación; desenlace (outcome).

Para saber más sobre el uso del modelo PICO, puede consultar el Manual Cochrane.

Résumé simplifié

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Enregistrement interne versus externe des contractions lors du déclenchement ou de l'accélération du travail

Le déclenchement et l'accélération du travail sont des procédures courantes dans la pratique obstétrique avec diverses indications pour la mère et l'enfant. Lors de la stimulation des contractions en administrant de l'ocytocine par voie intraveineuse, l'enregistrement de la fréquence des contractions est important pour déterminer la posologie adéquate. Les contractions utérines peuvent être surveillées via la paroi abdominale de la mère à l'aide d'un petit dispositif placé sur la peau et fixé à l'aide d'une ceinture, afin de mesurer toute modification de la forme de l'utérus (tocodynamométrie externe (TE)), ou d'un cathéter de pression intra‐utérine placé à l'intérieur de l'utérus, à côté du bébé (tocodynamométrie interne (TI)). L'utilisation de la TI est uniquement possible après la rupture des membranes. Il s'agit d'une procédure simple et indolore réalisée par la sage‐femme ou le médecin traitant au moment de l'examen vaginal. Lors du déclenchement ou de l'accélération du travail avec l'administration d'ocytocine par voie intraveineuse, certains cliniciens préfèrent surveiller les contractions à l'aide d'une TI au lieu d'une TE. Un cathéter de pression intra‐utérine mesure les contractions de façon plus précise et permet un meilleur dosage de l'ocytocine. Les risques d'hyperstimulation, comme une fréquence trop élevée des contractions, sont donc réduits, ainsi que les risques de détresse fœtale. De plus, grâce aux systèmes modernes de surveillance centrale et à des enregistrements précis à l'aide de la TI, les soignants n'ont pas besoin d'être physiquement présents dans la salle de travail pour évaluer la fréquence des contractions. Toutefois, outre les coûts élevés de la TI, l'insertion d'un cathéter intra‐utérin dans l'utérus de la mère présente rarement des risques, mais qui peuvent être potentiellement dangereux pour la mère et son bébé, comme des lésions placentaires et des vaisseaux fœtaux.

L'objectif de la présente revue était de comparer l'efficacité de la TI à la TE. Nous avons inclus trois études contrôlées randomisées (1 945 femmes). La qualité méthodologique des études était jugée moyenne. Lors de la comparaison de l'enregistrement interne des contractions à leur enregistrement externe lors du déclenchement ou de l'accélération du travail, il n'y avait aucune différence au niveau des résultats de la mère ou de l'enfant : résultats néonataux indésirables, accouchements instrumentaux, césarienne, administration d'un analgésique ou durée de l'accouchement. Aucun risque accru d'infection n'a été rapporté lors de l'utilisation d'un cathéter intra‐utérin dans ces études.

Il existe des preuves insuffisantes pour recommander l'utilisation d'une forme de tocodynamométrie par rapport à une autre aux femmes dont le déclenchement ou l'accélération du travail s'effectue en administrant de l'ocytocine par voie intraveineuse.