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Bronchodilatateurs pour la bronchiolite

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Résumé scientifique

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Contexte

La bronchiolite est une infection aiguë et virale des voies respiratoires inférieures touchant les nourrissons. Elle est souvent traitée au moyen de bronchodilatateurs.

Objectifs

Évaluer les effets des bronchodilatateurs sur les résultats cliniques des enfants souffrant d'une bronchiolite aiguë.

Stratégie de recherche documentaire

Nous avons effectué des recherches dans le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL) (Bibliothèque Cochrane 2010, numéro 1) qui contient le registre spécialisé du groupe Cochrane sur les infections respiratoires aiguës, ainsi que dans MEDLINE (1966 à la 2ème semaine de mars 2010) et EMBASE (2003 à mars 2010).

Critères de sélection

Les essais contrôlés randomisés (ECR) comparant les bronchodilatateurs (autre que l'épinéphrine) avec un placebo pour le traitement de la bronchiolite.

Recueil et analyse des données

Deux auteurs ont évalué la qualité des essais et ont extrait les données. Les données non publiées ont été obtenues auprès des auteurs des essais.

Résultats principaux

Nous avons inclus 28 essais (1912 nourrissons) portant sur la bronchiolite. Dans dix études sur des malades hospitalisés et dix études sur des malades externes, la saturation en oxygène ne s'améliorait pas avec les bronchodilatateurs (différence moyenne (DM) ‐0,45, intervalle de confiance (IC) à 95 % entre ‐0,96 et 0,05, n = 1182). Le traitement aux bronchodilatateurs ne réduisait pas le taux d'hospitalisation des malades externes (12 % dans le groupe sous bronchodilatateurs contre 16 % dans le groupe sous placebo, rapport des cotes (RC) 0,78, IC à 95 % entre 0,47 et 1,29, n = 650). Pour les malades hospitalisés, le traitement aux bronchodilatateurs ne diminuait pas la durée d'hospitalisation (DM 0,06, IC à 95 % entre ‐0,27 et 0,39, n = 349). Dans sept études sur des malades hospitalisés et huit sur des malades externes, le score clinique moyen diminuait légèrement avec les bronchodilatateurs (différence moyenne standardisée (DMS) ‐0,37, IC à 95 % entre ‐0,62 et ‐0,13, n = 1006).

Les résultats relatifs à l'oxymétrie et aux scores cliniques révélaient une hétérogénéité significative. Le fait d'inclure uniquement des études à faible risque de biais réduisait significativement les mesures d'hétérogénéité de l'oxymétrie (statistique I2 = 17 %) et du score clinique moyen (statistique I2 = 26 %), mais cela n'avait que peu d'incidence sur la quantité d’effet global de l'oxymétrie (DM ‐0,38, IC à 95 % entre ‐0,75 et 0,00, P = 0,05) et sur le score clinique moyen (DMS ‐0,26, IC à 95 % entre ‐0,44 et ‐0,08, P = 0,005).

Les estimations des effets pour les malades externes étaient légèrement plus importantes que pour les malades hospitalisés en ce qui concerne l'oxymétrie (DM malades externes ‐0,57, IC à 95 % entre ‐1,13 et 0,00 contre DM malades hospitalisés ‐0,29, IC à 95 % entre ‐1,10 et 0,51) et le score clinique moyen (DMS malades externes ‐0,49, IC à 95 % entre ‐0,86 et ‐0,11 contre DMS malades hospitalisés ‐0,20, IC à 95 % entre ‐0,43 et 0,03). Les effets indésirables comprenaient de la tachycardie et des tremblements.

Conclusions des auteurs

Les bronchodilatateurs n'améliorent pas la saturation en oxygène, ne réduisent pas le nombre d'admissions après le traitement en consultation externe, n'abrègent pas la durée d'hospitalisation et ne diminuent pas le temps nécessaire à la guérison à domicile. Les légères améliorations des scores cliniques pour les malades externes doivent être mises en rapport avec les coûts et les effets indésirables associés aux bronchodilatateurs.

PICO

Population
Intervention
Comparison
Outcome

El uso y la enseñanza del modelo PICO están muy extendidos en el ámbito de la atención sanitaria basada en la evidencia para formular preguntas y estrategias de búsqueda y para caracterizar estudios o metanálisis clínicos. PICO son las siglas en inglés de cuatro posibles componentes de una pregunta de investigación: paciente, población o problema; intervención; comparación; desenlace (outcome).

Para saber más sobre el uso del modelo PICO, puede consultar el Manual Cochrane.

Résumé simplifié

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Bronchodilatateurs pour la bronchiolite chez les nourrissons et les jeunes enfants

La bronchiolite est une infection virale aiguë des poumons hautement contagieuse et fréquente chez les nourrissons. Elle entraîne une inflammation des petites voies respiratoires pulmonaires, obstruant ainsi le libre passage de l'air et provoquant chez le nourrisson un essoufflement, une respiration sifflante et un manque d'oxygène. Les bronchodilatateurs sont des médicaments souvent utilisés sous forme d'aérosols pour accroître le passage de l'air en relâchant le muscle bronchique. Ils sont efficaces pour aider les nourrissons et adultes asthmatiques. Cependant, contrairement aux asthmatiques, les nourrissons atteints d'une bronchiolite respirent généralement bruyamment pour la première fois et pour une raison différente, à savoir, parce que leurs voies respiratoires sont obstruées par des débris. Par conséquent, les nourrissons atteints d'une bronchiolite peuvent être moins susceptibles de réagir aux bronchodilatateurs.

Cette revue d'essais n'a trouvé aucun effet des bronchodilatateurs sur la saturation en oxygène. Certains nourrissons traités en consultation externe obtenaient de meilleurs scores en matière de respiration, mais aucun bénéfice significatif provenant du traitement bronchodilatateur n'était observé chez les nourrissons hospitalisés pour une bronchiolite. Cette étude a également révélé que les bronchodilatateurs ne réduisent pas le besoin d'hospitalisation, la durée du séjour à l'hôpital ou de la maladie à la maison. Les effets secondaires des bronchodilatateurs comprennent une accélération du rythme cardiaque et des tremblements. Étant donnés les effets secondaires et le peu de preuves de leur efficacité, les bronchodilatateurs ne sont pas utiles dans la prise en charge de la bronchiolite.

Cette revue est limitée par le faible nombre d'études utilisant les mêmes critères d’évaluation. Le nombre réduit de nourrissons inclus dans chacune de ces études limite la capacité de mettre en évidence des différences statistiquement importantes entre le bronchodilatateur et le traitement placebo. Cette revue est également limitée par l'utilisation de scores cliniques pouvant varier d'un observateur à un autre. De plus, les études plus anciennes comprenaient des enfants ayant des antécédents de sibilance et éventuellement asthmatiques.